3 idées à retenir du... « Manuel pratique du tuteur en entreprise »
Destiné à réduire le temps d'intégration, à fidéliser le nouvel arrivant et à capitaliser sur les savoir-faire de l'entreprise, le tutorat est encadré par la loi du 4 mai 2004 relative à la formation tout au long de la vie. Généralement confiées à des profils rigoureux et méthodiques, les missions de tutorat nécessitent une bonne aptitude à communiquer et à se remettre en cause. Le « Manuel pratique du tuteur en entreprise » de Benoît Ledoux et Jean-Pierre Ledoux regorge de conseils pratiques et pragmatiques, pour accompagner ces collaborateurs référents. En voici trois.
#1 Définir le profil du tutoré
Lors de la phase de préparation, il convient de vérifier que les spécificités liées aux exigences du poste sont en adéquation avec le profil du tutoré. Pour ce faire, il faut évaluer son expérience passée. Est-il novice ? A-t-il pratiqué un métier voisin ? Connaît-il déjà le poste ? « Les réponses à ces questions guideront le tuteur dans la définition de la progression qui va être mise en oeuvre », indiquent les auteurs, précisant qu'il ne faut « en aucun cas faire l'économie d'une validation des acquis avant de décider de faire l'impasse sur certains apprentissages ».
#2 S'appuyer sur la fiche de poste
Constituant le cadre à l'intérieur duquel le tutoré aura à évoluer et définissant de façon précise les objectifs à atteindre, la fiche de poste introduit le stagiaire ou le collaborateur nouvellement embauché dans l'équipe et dans les processus de production de l'entreprise. « Pour élaborer le parcours de formation au poste de travail, il est judicieux de partir de la fiche de poste, expliquent Benoît Ledoux et Jean-Pierre Ledoux. Cette approche a pour effet de valoriser la formation entreprise aux yeux du tutoré, cela en plaçant le niveau d'exigence à son meilleur niveau ».
#3 Privilégier les « soft skills »
Un tuteur doit être généreux. « Il ne doit pas craindre de mettre au service de son tutoré ses connaissances, ses astuces et sa disponibilité. En retour, il reçoit des questions, des réactions, des difficultés… qui constituent des indicateurs sur sa qualité pédagogique et l'amènent à s'améliorer », soulignent les auteurs, ajoutant que le tuteur doit également être exigeant. « Refusez l'approximation. Exigez la perfection tout de suite. Une mauvaise habitude se prend très vite et est difficile à corriger », disent-ils. Enfin, ils invitent le tuteur à impliquer d'autres collaborateurs. « Rendez complice l'équipe dans laquelle votre tutoré va évoluer. Il est pertinent de pouvoir s'appuyer sur des cotuteurs », concluent-ils.
« Le manuel pratique du tuteur en entreprise. Bien préparer et réussir sa mission », par Benoît Ledoux et Jean-Pierre Ledoux, Afnor éditions