L’activité des petites entreprises du commerce progresse peu
Les petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services ont cassé en 2023 la belle dynamique de retour à la croissance entamée deux ans plus tôt. Selon les dernières données de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA), leur chiffre d’affaires moyen a, en effet, progressé de seulement 1,5 % en 2023, après avoir enregistré une croissance de près de 7 % en 2022. Une contre-performance marquée par un contexte économique compliqué tout au long de l’année en raison de la hausse des prix de l’énergie, des difficultés d’approvisionnement et de l’inflation généralisée. « Les dirigeants des TPE ont dû faire face à deux contraintes en même temps : d’un côté, la pression financière des fournisseurs et, de l’autre, les effets de la répercussion de ces envolées tarifaires sur les prix de vente. Cela a nécessité une gestion rigoureuse et beaucoup d’efforts de leur part pour maintenir la viabilité de leurs entreprises et préserver l’emploi dans ce contexte défavorable » précise David Blanchard, Président de la FCGA.
L’alimentaire en hausse
Les performances sont très contrastées selon les différents secteurs d’activité. Dans le détail, le commerce alimentaire de proximité enregistre une belle croissance de plus de 4 % en 2023 après la contraction de 1,5 % l’année précédente. Avec un bond d’activité de 9 %, les fromageries réalisent la plus belle progression de l’ensemble du commerce alimentaire, devant les petits magasins d’alimentation générale (6 %) et les boulangeries (5 %). Les poissonneries et les charcuteries s’en sortent un peu moins bien avec des hausses moyennes de chiffres d’affaires comprises entre seulement 1 et 2 %.
La culture, la santé et l’équipement de la maison en difficulté
Les commerces dédiés à la culture et aux loisirs sont à la peine, à -1 % sur l’année. En cause, les mauvaises performances des détaillants d’articles de sport et des librairies et marchands de presse. Le secteur de l’équipement de la personne, qui avait fortement progressé en 2022, est également en difficulté avec une croissance inférieure à 1 % en 2023 en raison de l’atonie de l’activité des magasins de vêtements et de lingerie. Porté par le regain d’activité des instituts de beauté, le secteur de la beauté est en croissance de 2 %. Celui de la santé est chute de 5 %, plombé par la baisse des ventes officinales sur l’ensemble de l’année. Enfin, les ventes du secteur de l’équipement de la maison restent stables, pénalisées par le recul des magasins d’ameublement.